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Tombé Sous Le Charme de Christophe Maé !

Ça aurait pu s'intituler "Le Déclic". Cette illumination soudaine, ce "satori" qui survient sans crier gare et déclenche soudain l'inspiration.

Car c'est exactement ce qui est arrivé à Christophe Maé : il y a un an et demi, rentrant d'une tournée triomphale mais épuisante après le succès de son album "On trace la route", Christophe s'est retrouvé à la maison. L'esprit vide, incapable d'écrire ou de composer. Une situation angoissante qu'il décrira plus tard dans la chanson "Ma Douleur Ma Peine" sur ce nouvel album. Parti en famille à la Nouvelle Orléans, pour se changer les idées, voilà soudain qu'il découvre une sorte de paradis musical, un pays où la musique est omniprésente, où les rythmes endiablés scandent aussi bien les jours que les nuits. De ce voyage naîtra une véritable passion pour la Louisiane, ses harmonies, ses couleurs, ses odeurs, sa joie de vivre. Une passion qu'il exprime dans "Tombé Sous Le Charme", premier single du nouvel album et véritable déclaration d'amour à cette ville meurtrie mais toujours triomphante. A l'image de son clip vidéo, tourné là-bas : une fête au pas cadencé et au son des marching bands, ces orchestres de rue mobiles aux cuivres survoltés.

Du coup, le projet a germé. Pourquoi ne pas consacrer une partie de ce nouvel album à la musique de la Nouvelle Orléans ? Après "Mon Paradis", premier album tourné vers la Jamaïque et "On Trace La Route", aux senteurs africaines, ce troisième opus studio sera baigné de la lumière louisianaise, celle des bayous et du zydeco.

D'un nouveau voyage, Christophe ramène d'autres idées de chansons. Comme il dit : "On a traîné dans les clubs de jazz, ça faisait le boeuf partout, des jeunes, des vieux, des musiciens monstrueux, tous d'une élégance rare. J'ai eu envie de retranscrire ce que j'ai vu là-bas." Naîtront ainsi des titres comme "A L'Abri", ode à l'après Katrina, l'ouragan qui a ravagé la ville à l'été 2005, ou "Ma Jolie", complainte sur le mal du pays scandée de la voix samplée du légendaire bluesman Leadbelly.

Mais, surtout, "Je veux du bonheur", la chanson qui donnera finalement son titre à l'album. Un véritable cadeau, selon Christophe : "J'avais croisé Serge Lama sur une tournée des "Enfoirés", je lui ai demandé de m'écrire quelque chose qui fasse du bien, comme un mantra. Trois mois après, en pleine nuit, je recevais ce texte..." Avec son compère Yodelice, Christophe peaufine la chanson jusqu'à en faire une sorte de slogan élégiaque, d'hymne à l'amour et à la joie.

Une tendre revendication qui imprègne tout l'album, dont la plupart des textes on été concoctés en compagnie de l'ami Mike Ibrahim. Chansons d'amour mélancoliques ("L'Automne", "Ne T'en Fais Pas", "L'Olivier") ou dédicaces poignantes ("Charly", dédiée à une petite fille tragiquement disparue, ou "La Poupée", joli portrait d'une sdf souvent croisée en bas de chez lui), toutes sont empreintes de cette empathie à la tendresse à fleur de voix, de cette flamme rauque et mordorée qui caractérise Christophe Maé.

Une voix encore mise en valeur par la production de l'album, oeuvre collective de Régis Ceccarelli, Benjamin Constant, Bruno Dandrimont et Christophe Maé, qui serpente entre accordéon zydeco, riffs de cuivre ou guitare Weissenborn. Anecdote : cet instrument hawaïen, cher à Ben Harper, est ici joué par Olivier Gotti, un virtuose découvert par Christophe en train de faire la manche dans la rue... L'album se termine par une version d' "It’s Only Mystery", B.O. culte du film "Subway" jadis interprétée par Arthur Simms, et chanson fétiche de Christophe : à l'époque où il se produisait dans les bars, c'est avec celle-là qu'il débutait invariablement ses concerts.

"Je veux du bonheur" chante Christophe Maé. Une revendication légitime de la part d'un artiste qui s'est toujours donné pour mission d'en offrir.

Source: Le site officiel de Christophe Maé

Tag(s) : #Francophonie
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